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Un pédagogue téléphile

Tito Manuel Calleros pourrait scolariser ses enfants dans leur quartier à Cuernavaca (Mexique) mais, au lieu, il les conduit tous les jours à Coajomulco, à une heure de distance. Là-bas, il y a une école qui propose aux enfants ruraux issus de milieux modestes un apprentissage qui fait appel aux moyens télévisuels.

Calleros affirme que l'école rurale est supérieure.

Il parle en connaissance de cause, car il dirige cette école et il préconise avec enthousiasme le télé-enseignement qui a révolutionné l'enseignement secondaire du premier cycle dans tout le Mexique rural.

Tous mes enfants ont étudié à Coajomulco, et aujourd'hui ils sont tous des professionnels, a confié T. Calleros à David Mangurian, collaborateur de la BID Amérique. Deux d'entre eux sont titulaires d'une maîtrise. C'est le meilleur exemple que je puisse citer. Les études telesecundarias (voir plus loin) ont permis à des milliers d'enfants dans les campagnes de terminer leurs cinquième, quatrième et troisième, ce qui leur donne un bon départ dans la vie.

En outre, il y a tout lieu de penser, à l'instar de T. Calleros, que l'apprentissage par les méthodes télévisuelles est supérieur à l'enseignement traditionnel. En effet, une étude menée par l'Institut de recherches sur les communications de l'université de Stanford (Californie) a constaté que le télé-enseignement dans le monde rural mexicain développait davantage les facultés d'analyse.

Des contrôles à l'échelle nationale seront effectués l'an prochain dans le cadre d'un programme de 8 millions de dollars financé par la BID visant à améliorer les études telesecundarias. Ils permettront d'obtenir de nouvelles données comparatives.

La télévision est un moyen très puissant, conclut T. Calleros. L'enseignant le plus éloquent ne peut tout simplement pas rivaliser avec les images de la télévision.

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